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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

de travail que sous la pression de la force, et grâce à l’emploi du fouet…

Nous venons de dire comment plusieurs entreprises précédentes avaient déjà prouvé combien ils étaient loin de mériter cette réputation, pour peu qu’on prît soin de stimuler leur zèle, et de gagner leur confiance en assurant leur salaire et en s’occupant de leur bien-être et de leurs intérêts. L’œuvre nouvelle à laquelle ils allaient prendre une si large part — car il faut bien l’avouer, dans l’accomplissement de ces travaux qui préparent à l’Égypte de si belles destinées, c’est leur énergie, leur patience, leur sobriété, qui ont permis de vaincre tous les obstacles — devait enfin rébabiliter aux yeux du monde, toute une classe d’hommes à laquelle Mohammed-Saïd a eu la gloire d’être le premier à rendre justice et à accorder pro tection et appui.

Encore un trait à l’honneur du caractère national des populations égyptiennes :

Les fellahs ne sont pas seulement d’intelligents ouvriers, de rudes travailleurs, ce sont encore de vaillants et hardis soldats, dont l’obéissance à la discipline militaire, la solidité et le courage devant l’ennemi ont été, ainsi une nous l’avons