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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

« Quant aux travaux relatifs au percement de l’isthme, elle pourra les exécuter elle-même aussitôt que l’autorisation de la Sublime-Porte m’aura été accordée. »

Mais avant même que cette autorisation eut été accordée, le khédive se préoccupa de garantir à ceux de ses sujets qui seraient appelés à concourir aux travaux gigantesques de l’œuvre de M. de Lesseps, les bons traitements que lui-même avait assurés aux travailleurs du canal d’Alexandrie.

Le 20 juillet 1856, il signait à cet effet un firman soigneusement étudié par lui. Ce firman, le voici :

Règlement pour les ouvriers fellahs qu’emploiera la Compagnie de l’isthme de Suez.

Nous, Mohammed-Saïd-Pacha, vice-roi d’Égypte, voulant assurer l’exécution des travaux du canal maritime de Suez, pourvoir au bon traitement des ouvriers égyptiens qui y seront employés et veiller en même temps aux intérêts des cultivateurs, propriétaires et entrepreneurs du pays, avons établi de concert avec M. Ferdinand de Lesseps, comme président-fondateur de la Compagnie universelle du dit canal les dispositions suivantes :