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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

démontrait l’importance au double point de vue de l’humanité et des intérêts de l’œuvre, de s’occuper avant toutes choses, non-seulement de la subsistance des ouvriers, mais de leur assurer un bien-être relatif et aussi complet que possible.

    tres. C’est tout ce qu’un chameau peut faire, si on veut le ménager pour un long travail.

    « Donc pour apporter l’eau, la décharger et revenir chercher un nouvel approvisionnement, il faut deux journées de marche.

    « La charge du chameau ne saurait dépasser 150 kilogrammes pour de pareilles courses dans les sables. En retranchant de ce chiffre, le poids du harnachement et des barils, reste 125 kilogrammes utiles, soit 125 litres d’eau. Cela représente l’approvisionnement de 25 hommes par jour, pour tous les usages, plus la ration de trois ou quatre animaux attachés à l’équipe.

    « Pour nos vingt mille travailleurs, il faut donc huit cents chameaux arrivant et s’en retournant chaque jour ; seize cent rien que pour le service de l’eau douce !...

    … Nous avons calculé que la dépense journalière de ce service est de 8,000 francs, et nous n’espérons pas que la situation change avant quelques mois !... » Histoire de l’isthme de Suez. Olivier Ritt.

    On comprend combien il était urgent de presser les travaux du canal d’eau douce.