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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

iii. — Un précédent à utiliser.

Mais ce n’était pas assez que l’Europe prodiguât ses savants ingénieurs, ses admirables machines, toutes les ressources, en un mot, de la science et de l’industrie ; il fallait qu’une armée de travailleurs vint donner le mouvement et la vie à ces puissants moyens d’action.

Or, pour ces ateliers immenses et hors de toutes proportions avec ce que nous voyons en Europe, d’immenses approvisionnements étaient nécessaires. Pour tout ce que l’on peut acheter, cette question d’approvisionnements n’avait rien qui pût effrayer ni arrêter les promoteurs de cette gigantesque entreprise ; mais il était un objet de première nécessité, que la nature seule peut procurer, et qui faisait absolument défaut dans l’isthme ; nous voulons parler de l’eau potable.

Avant donc que de commencer l’œuvre elle-même, il fallait aviser au moyen d’amener de l’eau douce sur les lieux où se faisaient les travaux du