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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

Partout éclate le mouvement et l’activité ; partout la variété de couleur, la physionomie de vie maritime et de cité ouvrière en même temps. Des fontaines publiques réparties dans les différents quartiers sont continuellement entourées de groupes d’hommes, de femmes et d’enfants aux costumes de vingt pays divers.

Voici le quartier européen qu’un espace vide de 200 à 300 mètres sépare du village arabe, dont les longues lignes de petits logements construits

    le récit de la fondation d’une ville, ils nous parlent tout d’abord de l’enceinte fortifiée qu’on a élevée autour de ses limites, de la citadelle ou du Capitole qui s’est dressé sur son point culminant, comme le symbole de sa future puissance. Ainsi se sont passées les choses à Port-Saïd. Dès le premier jour, on lui a donne des remparts contre l’ennemi qui la menaçait : — on a bâti des jetées dans la mer. On lui a donné, en guise de citadelle, une tour lumineuse qui appelât à elle les navigateurs et lui fit une garnison de navires : — on a bâti un phare.

    « Jetées, phares, bassins, scieries, tout ce que peut construire l’art de l’ingénieur et tout ce qui lui sert à construire, voilà Port-Saïd : une ville-atelier ; elle est subitement issue du désert et elle a servi à le refouler. » M. Élie Sorin : Suez : histoire de la jonction des deux Mers.