mètres dans les terres, n’y a-t-il pas lieu de s étonner et d’admirer ?...[1]
Le troisième réservoir d’eau, le lac Menzaleh borde la Méditerranée au golfe de Péluse dont il n’est séparé que par un long ruban de terre, large de cent a cent-cinquante mètres au plus. « Ce lac dont le fond est desséché autour de Péluse, s’étend à l’est sur dix ou douze lieues jusqu’à Damiette. Il communique à la mer par des coupures naturelles qui servent d’issue aux eaux du Nil dans les
- ↑ Quoique née d’hier — dit M. Élie Sorin (*) —
Ismaïlia semble avoir conscience de ses futures destinées.
Elle se donne dès maintenant des allures de capitale.
Port-Saïd est la ville du travail rude et sévère ; Ismaïlia
est la ville de l’élégance ; c’est elle qui, la première, introduit
dans l’isthme les raffinements de la vie européenne.
Elle a de gracieux chalets qui semblent apportés des environs de Paris et qui dominent les belles eaux du lac ; elle a des magasins où se mêlent en de fantaisistes étalages les produits du goût français et ceux du goût oriental. Elle a déjà des promenades avec des arbres, et sur sa plage est installé un établissement de bains de mer… Le temps est proche où l’on ira passer l’hiver à Ismaïlia, ainsi qu’on va le passer à Nice ou à Monaco.
(*) Suez, Histoire de la jonction des deux Mers.