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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

ii. — Ismaïlia et Port-Saïd.

C’est dans une dépression longitudinale que forme de Suez à Péluse, entre les rivages de la mer Rouge et de la Méditerranée, la rencontre de deux plaines dont l’une remonte vers la Syrie et l’autre vers la vallée du Nil, qu’a été creusé le canal qui unit les deux mers.

Sur son parcours, ce canal rencontre trois larges bassins qu’il traverse : ce sont les lacs Amers, le lac Timsah et le lac Menzaleh.

Situés à cinq lieues de Suez, les lacs Amers, dont la superficie est de trois-cent trente millions de mètres carrés, étaient depuis longtemps à sec ; mais outre l’assurance qu’en donnait la tradition, le témoignage même du sol ne permettait pas de douter que cet immence bassin eût été autrefois rempli par les eaux de la mer que la main de l’homme y a ramenées, afin de s’en servir comme d’un modérateur qui permet de tenir le canal ouvert sans écluses, et d’éviter pourtant qu’un courant trop fort ne s’y établisse et ne nuise à la navigation tout en dégradant les berges du canal.