Page:Drohojowska - L'Égypte et le canal de Suez.djvu/112

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
102
L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

Méditerranée, son embouchure ayant été oblitérée. On voit sur ses bords, près de Tsan, comme autrefois, des roseaux nombreux, et l’on comprend que c’est dans cet endroit qu’a dû s’arrêter le berceau de Moïse, ainsi que le dit la Bible, dont les descriptions sont toujours exactes. »

Si des récits de l’Ancien Testament nous passons à ceux du Nouveau, nous trouverons l’isthme de Suez tout embaumé du souvenir de la sainte famille.

Les Arabes en effet montrent près du lac de Timsah, la place où Jésus, Marie et Joseph firent halte, alors que fuyant la persécution d’Hérode, ils venaient chercher un asile en Égypte : « Jésus enfant, selon la remarque de M. de Lesseps, séjourna ainsi près de l’endroit même où Moïse avait été sauvé des eaux. »

Plus tard quand l’Église naissante jeta tant d’éclat sur la terre des Pharaons, quand les déserts de l’Égypte virent naître et se développer l’esprit cénobitique, l’antique terre de Gessen ne dut pas demeurer en arrière ; et ces lieux qui tout imprégnés encore du souvenir d’un premier sauveur venu à l’Égypte de la terre de Chanaan, avaient joui de la divine présence du Sauveur du monde,