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ramener à la maison de la Barbinais. Milou avait peur de se retrouver seul avec les pensées qu’Alain lui laisserait. Les cafés fermaient ; ils s’assirent un moment sur un banc et restèrent silencieux.
Tout à coup, Alain reprit machinalement :
— Bah ! tout cela va s’arranger. D’ici un an, nous serons très riches, très contents.
Il regarda du coin de l’œil Milou qui aussitôt espérait, lui demandait une confirmation :
— Tu crois ?
— Tu as sommeil ?
— Oui.
— Eh bien ! bonsoir.
Alain se leva brusquement, serra en hâte la main de Milou sans plus le regarder, et héla un dernier taxi.