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CHAPITRE IV


À l’usine de Zérouk. — Une idée de Zahner. — La tête de Ménélik. — Les abus en Abyssinie. — La revanche de l’Afrique. — Un volcan prêt à éclater. — Transport dangereux. — Fatalisme ! — Rôle des vaisseaux turcs. — Le placement des torpilles. — Pour sauver les cuirassés français. — Colons et missionnaires. — Un cas de conscience. — Une causerie nocturne.



Le jour décisif approchait : Zérouk allait éteindre ses feux alimentés jour et nuit pendant neuf semaines par des arbres entiers tirés des forêts de conifères et d’oliviers sauvages qui couvrent les contreforts du Moussali.

Le Sultan avait tenu à s’assurer par lui-même que la provision d’outres explosives était suffisante pour l’œuvre qui allait s’accomplir.

La Garde noire tout entière était depuis quinze jours sur les bords de la mer Rouge : elle avait achevé sa funèbre besogne.

Seul Mounza, avec quelques centaines de cavaliers bien montés, était resté en arrière à la poursuite de Ménélik que l’on disait réfugié dans le fameux sanctuaire chrétien du lac Zwaï.