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Je ne vois pas à quoi il peut servir, mais les autres contiennent évidemment de l’hydrogène et il faut les utiliser de suite, commandant. Bob et moi allons vous les apporter ici.

Mais Georges Durtal secoua la tête…

— Vous êtes sûr qu’il n’y a qu’une douzaine de ces tubes ? fit-il.

— Oui, nous avons maintenant fouillé tous les coins de la grotte. Il n’y en a pas d’autres, mais si le gaz y est comprimé à 100 atmosphères, cela doit donner un volume important.

— Important, s’il s’agissait de réparer une perte de dilatation, oui, et c’est dans ce but qu’Andrée les avait emportés ; mais non dans le cas d’une perte accidentelle de l’importance de la nôtre. Un tube comme celui-là, d’une contenance de 10 à 12 décimètres cubes, peut contenir 12 a 15 mètres cubes de gaz à la pression normale, ce qui donne 150 mètres cubes pour l’ensemble de l’approvisionnement d’Andrée. C’est une force ascensionnelle de 160 kilogrammes ; or, il nous en faudrait dix fois autant.

— Attendez, fit l’Américain, dont le regard s’éclaira, attendez, je crois me rappeler… Armstg veut dire Armstrong. C’est le grand constructeur anglais et il a à Southampton — South c’est bien cela — une usine dans laquelle il a obtenu l’hydrogène liquéfié. Sous cette forme, ce tube doit contenir bien plus de 15 mètres cubes.

Presses autour du cylindre d’acier qu’une peinture brune avait préservé de la rouille, les passagers du