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— Merci, mon commandant ! mais… en attendant je voudrais bien ne pas rester inactif. N’y aurait-il pas moyen…


Pépin, dit « Parasol », aux colonies.

— Écoutez ! monsieur Cardignac, je vous confie au lieutenant Cassaigne ici présent. Restez avec lui : il vous guidera et vous fera donner au besoin un fusil, en attendant la régularisation de votre situation militaire.

— Pardon, excuse ! mon commandant, fit Pépin intervenant. Voulez m’permettre de vous dire une bonne chose… C’est pas prudent pour « Monsieur Cardignac » de se battre en civil. Vous avez bien vu hier ce pauvre mâtin de paysan que les Bavarois ont massacré à la tête du pont, parce qu’ils l’ont pris un fusil en main.

— C’est vrai ! murmura le commandant.

— Alorsse ! continua délibérément Parasol, sauf vot’autorisation, mon commandant, si que j’irais jusqu’aux voitures chercher une tenue pour Monsieur Cardignac !

— Tiens ! ton idée n’est pas mauvaise. Lieutenant Cassaigne, faites un bon pour une tenue neuve et un équipement !

Là-dessus le commandant me félicita, me serra la main et partit.