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Dans la violence de leurs mouvements, ils roulaient l’un sur l’autre. Tantôt c’était M. Ramblot, tantôt c’était le griot qui touchait terre.

Le malheureux colon avait ses vêtements en lambeaux. Des filets de sang coulaient sur son visage.


Deux hommes se roulaient.

La scène était si épouvantablement tragique, si affreuse dans sa brutale horreur, que Georges avait eu malgré lui un sursaut d’épouvante. Mais Pépin plus blasé que son chef sur les tableaux cruels de la guerre d’Afrique, n’avait pas hésité une seconde.

Se servant de son tronçon de fusil comme d’une massue, il en avait appliqué un coup terrible sur le front du griot qui, les yeux hors des orbites,