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quinze paires de chaussettes, douze mouchoirs et quatre bonnets de coton.

Il se croyait quitte de toute distribution, lorsqu’un garçon de l’École empila devant lui une paire de savates, un sac à brosses, une paire d’éperons, une couverture, une timbale, douze paires de gants blancs, un bouchon de fusil, un gant d’armes et la fameuse fausse manche en toile bleue, plastron disgracieux, appliqué sur la veste, et qui, portant en gros chiffres blancs le numéro matricule de l’élève, permet aux officiers et adjudants de reconnaître un délinquant au milieu de ses camarades.


Et chargeant le tout sur le dos de Georges, le sergent le conduisit au dortoir.

Eh, bien que notre ami ne péchât pas par maladresse, il se trouva un peu interloqué devant ce monceau d’objets si disparates. Autour de lui d’ailleurs, d’autres melons, absolument ahuris, grotesques sous des