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De cela aussi, souvenez-vous, mes enfants !

Faut-il en rendre le peuple italien, latin comme nous, responsable ?

Chi lo sa ? comme il dit lui-même : dans tous les cas, il eut le tort d’écouter de néfastes conseillers et de subir, sans se plaindre, une politique si contraire à ses intérêts et à ses traditions.


Et M. Ramblot ? direz-vous.

Le brave négociant était ruiné par la guerre et plus encore par la paix désastreuse de Francfort qui la termina. Sa filature se trouvait en effet à Metz, et il dut la vendre avec une perte considérable.

Mais il ne se découragea pas, et, réalisant les capitaux qui lui restaient, il partit avec toute sa famille pour refaire, sous d’autres cieux, un patrimoine à ses enfants.

Nous le retrouverons un jour aux colonies.

Quant à l’oncle Henri, il a pris sa retraite et vit paisiblement à la campagne. On m’a même affirmé qu’il est maire de sa commune. Voilà, mes enfants, votre curiosité satisfaite en ce qui concerne les amis avec lesquels vous avez vécu la première partie de ce livre, et si loin que vous entraînent dans la seconde les aventures coloniales de Georges Cardignac, vous ne serez pas trop surpris d’y retrouver mêlés quelques-uns d’entre eux, y compris le noir Barka.