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dait à retrouver quelqu’un à Dijon, ce n’était pas Georges Cardignac ! La première pensée de ce dernier fut celle que vous devinez, mes enfants. Il supplia son cousin de l’emmener. Quel meilleur guide pourrait-il souhaiter ? Mais Pierre refusa : d’abord il appartenait à un État-major et non plus à un corps combattant, et perdrait rapidement Georges de vue ; mais la véritable raison était qu’à son avis, Georges Cardignac avait payé à sa patrie une dette suffisante, et que sa blessure n’était pas assez bien guérie. Le soir même, le brave Pierre remontait à cheval, filant vers Besançon.


Soyez le bienvenu, mon lieutenant.

Puis ce fut le père de Paul Cousturier, le docteur Émile Cousturier, qui fit, en pleine nuit, une apparition à Dijon, prit juste le temps d’embrasser son fils et ses amis, et regagna, à Saint-Jean-de-Losne, l’ambulance du 18e Corps à laquelle il était affecté.