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voyez aujourd’hui se dresser la statue du grand Maréchal, c’est là que la vengeance des Bourbons s’exerça ; ce fut là que mourut le maréchal Ney.


Mes amis, visez droit au cœur !
Condamné à mort, il eut, la veille de l’exécution, une dernière entrevue avec sa femme en larmes, et resta digne, noble et calme.

Son âme pleine de sérénité, chercha des formules tendres pour calmer la douleur de celle qui, le lendemain, allait être sa veuve ; et le matin, au petit jour, Ney arriva sur le terrain d’exécution, droit, bien pris dans sa longue redingote.