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— Si, mon pauvre ami, fit-il, je suis convaincu ; mais convaincu que nous marchons à un autre Sadowa !

Or, mes enfants, ce n’est pas une mais trois défaites comparables à celle de Sadowa que nous a infligées la Prusse, il y a de cela trente ans, et si j’ai dû vous arrêter un peu trop longtemps peut-être, dans ce chapitre, sur d’arides questions d’histoire, c’est que tout se tient dans cette même histoire, et que je devais vous montrer par quel enchaînement de faits notre malheureux pays, après avoir été l’arbitre de l’Europe, allait subir la déchéance lamentable, préparée depuis soixante ans par les vaincus d’Iéna !