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Georges Cardignac était devenu un bel enfant.
jeune homme : lui qui n’avait rêvé pendant de longs mois que son passage aux chasseurs d’Afrique et les fougueuses chevauchées dans la brousse algérienne, il renonça sans hésitation à rejoindre son régiment à Constantine.

Les dix-huit mois de campagne qu’il venait de faire lui avaient-ils ôté le goût de l’action et des aventures ? Non certes : là n’était pas la raison de sa détermination, et cette raison je vais vous la dire tout bas, car il n’osait pas se l’avouer à lui-même, et encore moins à Mme Cardignac.

En retournant en Afrique, Pierre aurait eu peu de chance de pouvoir aller passer son prochain congé en Italie et de revoir les yeux de jais de la belle Margarita, car de Philippeville, les courriers étaient rares, les permissions aussi. Et voilà comment son voyage accidenté à Milan, et surtout le