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Le petit Russe était calme, doux et silencieux.
ses yeux parlaient pour lui, et il emporta, gravé dans un des plus secrets replis de son cœur, l’image de la ravissante Italienne.

Le lendemain matin, les deux jeunes gens débarquaient à Turin. Pierre avait tenu à accompagner Francesco jusque-là, et reçut en le quittant ses plus vives protestations d’amitié. Il fut convenu qu’une correspondance suivie s’engagerait entre eux, et que, l’année suivante, Pierre, s’il pouvait avoir un congé, viendrait le passer dans la famille Renucci.

Le lendemain, par Alexandrie et Novi, notre ami regagnait Gênes, et Georgewitz Mohiloff, à qui la famille empressée du Consul avait fait oublier les vilaines heures du naufrage, agita ses petits bras en le reconnaissant.

Notre ami mit le Consul au courant des péripéties de son court voyage.