troupe de « bersaglieri » convalescents. Il réfléchit alors que les troupes italiennes n’avaient pas donné à l’assaut de Malakoff ; elles n’avaient donc pas de blessés à rapatrier. Hardiment le jeune maréchal des
Hardiment, Pierre Bertigny s’adressa à l’officier qui présidait à l’embarquement. logis s’adressa à l’officier qui présidait à l’embarquement et lui exposa sa prière : ne pourrait-on trouver un coin sur ce bateau peu chargé pour le corps de son commandant ?
L’accent qu’il sut mettre dans l’exposé de sa requête émut l’officier italien. C’était un capitaine aux cheveux grisonnants, à la moustache forte, aux yeux couleur de jais et dont l’aspect extérieur était plutôt rébarbatif ; mais aux premiers mots du jeune homme il s’attendrit : il comprenait parfaitement le français et le parlait couramment, ayant passé plusieurs années en France pour échapper aux persécutions autrichiennes en Lombardie, et avec la chaleur du tempérament méridional, il épousa aussitôt le désir de Pierre.
— Français et Italiens sont frères, dit-il ; si la chose est possible,