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l’attitude militaire, les mains dans le rang, les talons joints, écoutait sans broncher les choses plus ou moins désagréables qui lui étaient servies, faisait demi-tour par principes et s’en allait.

Ce fut alors que Pierre regretta de n’avoir pas travaillé à La Flèche ; que de fois, à la suite d’un de ces efforts douloureux faits pour se dominer, il se répéta :


Pierre prenait l’attitude militaire et écoutait.

« Si j’avais réussi à Saint-Cyr je serais aujourd’hui sous-lieutenant et c’est moi qui serais le supérieur de Delnoue ».

Cette manière d’être avait pour résultat d’exaspérer le maréchal des logis-chef qui, dans le regard droit et brillant de Pierre Bertigny, lisait sans effort toutes