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J’ai pris mon mousqueton et j’ai fait feu.
Il vit prendre Nimègue le 18 brumaire (8 novembre 1794). Il prit part, avec la brigade légère de Bernadieu détachée à l’armée de Pichegru, aux opérations de Hollande ; car l’hiver terriblement rigoureux n’arrêta pas la marche, et le 20 janvier 1795, il entrait derrière son chef à Amsterdam. Du reste, Jean resta peu dans cette ville, car Bernadieu fut adjoint, avec sa brigade, à la cavalerie que Pichegru envoya s’emparer de la flotte hollandaise, bloqués par les glaces près du Texel.

Ce fait d’armes, unique dans l’histoire de la guerre, — une flotte capturée par la cavalerie, — transporta notre petit ami ; et ce fut le motif d’une lettre très amusante qu’il écrivit à Catherine.

Rentré à Amsterdam, Jean y passa l’hiver, y vit proclamer la République batave, et ce ne fut qu’après le traité de paix, signé entre la Prusse et la