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courûmes le long du trottoir, tête nue, comme nous étions, et au coin opposé nous trouvâmes un policeman en faction.

« — Un vol vient d’être commis, m’écriai-je, haletant. Un document d’un prix immense a été dérobé au ministère des Affaires étrangères. Quelqu’un a-t-il passé par ici ?

« — Je suis là depuis un quart d’heure, monsieur ; une seule personne a passé pendant ce temps, une femme, grande, d’un certain âge, avec un châle de cachemire.

« — Oh ! ce n’est que ma femme, s’écria mon garçon de bureau. N’est-il passé aucune autre personne ?

« — Non.

« — Il faut alors que le voleur ait suivi l’autre direction. Et il me tirait par la manche.

Mais je n’étais pas convaincu, et les efforts qu’il faisait pour m’emmener accroissaient mes soupçons.

« — Quelle route cette femme a-t-elle suivie ? demandai-je.

« — Je n’en sais rien, monsieur. Je l’ai vue passer ; mais je n’avais pas de raison particulière de la surveiller. Elle semblait être pressée.

« — Combien y a-t-il de temps ?

« — Oh ! quelques minutes seulement.

« — Moins de cinq minutes.