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que j’avais l’habitude de prendre. En entrant dans la maison, je rencontrai dans le vestibule la femme de chambre, qui avait la figure bouleversée.

« — Où est votre maîtresse ? lui demandai-je.

« — Je crois qu’elle est sortie pour faire une promenade ! »

« J’eus aussitôt des soupçons. Je montai au premier m’assurer que ma femme n’était pas dans la maison. J’eus l’idée de regarder par la fenêtre et j’aperçus la servante qui venait de me parler, courant à travers champs vers le cottage. J’étais fixé. Ma femme était allée chez les voisins et avait recommandé qu’on vînt la chercher, si je rentrais. Tremblant de colère, je me précipitai dehors, déterminé à en finir une fois pour toutes. Je vis ma femme et la femme de chambre revenant en toute hâte par le sentier, mais je ne m’arrêtai pas à leur parler. C’est dans le cottage que gisait le secret qui menaçait mon repos et je m’étais juré que, quoi qu’il pût m’arriver, je le découvrirais. Je ne frappai même pas à la porte, je tournai le bouton et j’entrai.

« Tout était calme et tranquille au rez-de-chaussée, dans la cuisine une bouillotte chantait sur le feu, et un gros chat noir dormait roulé dans un panier ; mais il n’y avait aucune trace de la femme que j’avais eue. J’entrai dans la chambre voisine, elle était aussi déserte. Alors je me précipi-