Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/107

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Et j’avais bien raison ; car il était à peine huit heures qu’un hansom s’arrêtait à la porte, et que notre ami en sortait. De la fenêtre où nous nous tenions, nous vîmes que sa main gauche était bandée et sa figure était très pâle et très sombre. Il pénétra dans la maison ; mais il lui fallut quelques minutes pour monter l’escalier.

— Il a l’air tout déconfit, s’écria Phelps.

Je fus forcé de convenir que c’était vrai.

— Après tout, dis-je, la piste est probablement ici, en ville.

Phelps poussa un gémissement.

— Je ne sais pas pourquoi, reprit-il, j’avais beaucoup espéré de son retour… Mais, certainement, sa main n’était pas bandée comme cela hier. Que peut-il y avoir ?

— Vous n’êtes pas blessé, Holmes ? lui demandai-je dès son entrée.

— Bah ! ce n’est qu’une égratignure due à une maladresse, répondit-il en nous saluant d’un signe de tête. Votre cause, monsieur Phelps, est sûrement l’une des plus ténébreuses que j’aie jamais eues à tirer au clair.

— J’avais bien peur que vous ne la trouviez au-dessus de vos forces.

— Cela a été une bien curieuse affaire.

— Mais votre bandage dénote une aventure. Ne nous direz-vous pas ce qui est arrivé ?

— Après déjeuner, mon cher Watson : n’ou-