Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.

autre chose à nous communiquer, avant que nous entrions dans l’étude de cette sorte de surveillance qui vous entoure ?

— Cela dépend de ce que vous jugez digne de vous être communiqué.

— Tout ce qui sort de la marche ordinaire de la vie en vaut la peine. »

Sir Henry sourit.

« Je ne connais presque rien de la vie anglaise, dit-il, puisque j’ai passé la majeure partie de mon existence aux États-Unis ou au Canada. Je ne pense pas toutefois que la perte d’une bottine soit ici un événement qui sorte de la « marche ordinaire de la vie ».

— Vous avez perdu une de vos bottines ?

— Seulement égaré, intervint Mortimer… Vous la retrouverez en rentrant à l’hôtel. Quelle nécessité d’ennuyer M. Holmes avec de semblables futilités ?

— Il m’a interrogé, je réponds, repartit sir Henry.

— Parfaitement, dit Holmes. Dites-moi tout, quelque négligeables que ces incidents puissent vous paraître. Ainsi, vous avez perdu une bottine ?

— Tout au moins égaré. J’ai placé la paire à la porte de ma chambre, la nuit dernière, et, ce matin, il ne m’en restait plus qu’une. Questionné, le garçon n’a pu me donner aucune explication. Le pire, c’est que je les avais achetées la veille, dans le Strand, et que je ne les avais jamais portées.

— Si vous ne les avez jamais portées pourquoi les faire nettoyer ?