Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Merci. Au revoir. »

Holmes retourna s’asseoir avec cet air de satisfaction interne qui signifiait qu’il entrevoyait une tâche agréable.

« Sortez-vous, Watson ? me demanda-t-il.

— Oui ; à moins que je ne vous sois de quelque utilité.

— Non, mon cher ami ; je ne réclame votre concours qu’au moment d’agir. Savez-vous que cette affaire est superbe, unique en son genre à certains points de vue…. Lorsque vous passerez devant la boutique de Bradley, priez-le donc de m’envoyer une livre de son tabac le plus fort… Vous seriez bien aimable de me laisser seul jusqu’à ce soir…. Nous nous communiquerons alors nos impressions sur le très intéressant problème que nous a soumis ce matin le docteur Mortimer. »

Holmes aimait à s’isoler ainsi pendant les heures de contention mentale au cours desquelles il pesait le pour et le contre des choses. Il édifiait alors des théories contradictoires, les discutait et fixait son esprit sur les points essentiels.

Je passai mon après-midi au cercle et ne repris que le soir le chemin de Baker street.

Il était près de neuf heures, lorsque je me retrouvai assis dans le salon de Sherlock Holmes.

En ouvrant la porte, ma première impression fut qu’il y avait le feu à la maison. La fumée obscurcissait tellement la pièce qu’on voyait à peine la flamme de la lampe placée sur la table.

Je fis quelques pas dans le salon et mes craintes