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LE CHIEN DES BASKERVILLE.

héréditaire, et qu’il amènerait sa femme à accepter le fait accompli et à se taire.

« En tout cas, j’estime qu’il se trompait et que, même sans notre intervention, son arrêt était irrévocablement prononcé. Une femme d’origine espagnole ne pardonne pas aussi facilement un semblable affront.

« Maintenant, mon cher Watson, je ne pourrais, sans recourir à mes notes, vous fournir plus de détails sur cette curieuse affaire. Je ne crois pas avoir rien oublié d’essentiel.

— Stapleton, demandai-je, n’espérait-il pas, avec son diable de chien, faire mourir sir Henry de peur, ainsi que cela était arrivé pour sir Charles ?

— Non ; la bête était sauvage, affamée. Cette apparition, si elle ne tuait pas le baronnet, avait pour but de paralyser sa résistance.

— Sans doute… Autre chose ! Si Stapleton avait été appelé à la succession de son parent, comment lui, l’héritier, aurait-il expliqué son séjour, sous un nom déguisé, dans le voisinage du domaine des Baskerville ? Comment aurait-il pu revendiquer cette fortune sans éveiller de soupçons ?

— La chose aurait été fort difficile, en vérité, et vous exigeriez de moi l’impossible, si vous me demandiez de résoudre ce problème. Je puis discuter le présent, le passé,… mais je me déclare incapable de prédire la résolution qu’un homme prendra dans l’avenir… Mme Stapleton a entendu son mari discuter la question à plusieurs reprises. Il envisageait trois éventualités possibles. Dans la