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le bateau qui amenait le naturaliste en Angleterre, l’avait décidé à se tourner vers l’enseignement et à mettre à profit le savoir de Fraser.

« Ainsi se nommait le précepteur. Mais Fraser succomba bientôt à la maladie qui le minait, et l’école, jusqu’alors en pleine prospérité, tomba peu à peu dans le discrédit. Stapleton se vit un beau jour forcé de mettre la clef sous la porte.

« Une fois encore ; les Vandeleur abandonnèrent leur nom, et le naturaliste transporta dans le sud de l’Angleterre les restes de sa fortune, ses projets d’avenir et son goût pour l’entomologie. J’ai appris qu’au Bristish Museum, il faisait autorité en la matière, et que le nom de Vandeleur était pour toujours attaché à une certaine phalène qu’il avait décrite le premier, lors de son séjour dans le Yorkshire.

« Arrivons maintenant à la seule partie de sa vie qui nous offre vraiment de l’intérêt. Stapleton avait pris ses informations et savait que deux existences seulement le séparaient de la possession du riche domaine de Baskerville.

« Je crois qu’à son arrivée dans le Devonshire, son plan était encore mal défini. Mais, dans le fait de présenter sa femme comme sa sœur, je trouve la preuve que, dès le début, il nourrissait déjà de mauvais desseins. Il avait l’intention manifeste de se servir d’elle comme d’un appât, quoiqu’il ne sût pas encore exactement de quelle façon il tendrait sa toile.

« Il convoitait le domaine et, pour en venir à ses