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Je frémis par anticipation, lorsque le vent glacial qui nous frappait le visage et les sombres espaces qui s’étendaient de chaque côté de l’étroite route m’apprirent que nous retournions de nouveau sur la lande. Chaque tour de roue, chaque foulée des chevaux nous rapprochaient davantage de notre ultime aventure.

La présence du conducteur s’opposait à toute espèce de conversation intéressante, et nous ne parlâmes que de choses insignifiantes, alors que nos nerfs vibraient sous le coup de l’émotion et de l’attente.

Après cette longue contrainte, je me sentis soulagé à la vue de la maison de Frankland et en reconnaissant que nous nous dirigions vers le château.

Au lieu de nous arrêter à l’entrée principale, nous poussâmes jusqu’à la porte de l’avenue.

Là, Sherlock Holmes paya le cocher, et lui ordonna de retourner sur-le-champ à Coombe Tracey. Nous nous acheminâmes vers Merripit house.

« Êtes-vous armé, Lestrade ? » demanda mon ami.

Le petit détective sourit.

« Tant que j’aurai un pantalon, dit-il, j’y ferai coudre une poche-revolver, et aussi longtemps que j’aurai une poche-revolver, il se trouvera quelque chose dedans.

— Bien. Nous sommes également prêts pour toute éventualité, Watson et moi.

— Vous êtes peu communicatif, monsieur Holmes, reprit Lestrade. Qu’allons-nous faire ?