Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/194

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— J’ignorais le nom de son hôte de passage, mais j’étais déterminé à découvrir son identité.

— Très bien, Watson. Mais comment aviez-vous appris la présence d’un étranger sur la lande ? Peut-être m’avez-vous vu, la nuit où vous avez donné la chasse au convict — cette nuit où je fus assez imprudent pour m’exposer à la clarté de la lune ?

— En effet, je vous ai vu, cette nuit-là.

— Alors, vous avez fouillé toutes les huttes, jusqu’à ce que vous soyez arrivé à celle-ci ?

— Non ; j’ai guetté votre jeune commissionnaire et j’ai su où venir tout droit.

— Je comprends… le vieux bonhomme au télescope !… J’aurais dû m’en méfier lorsque, pour la première fois, je vis ses lentilles étinceler aux feux du soleil. »

Holmes se leva et jeta un coup d’œil dans l’intérieur de la hutte.

« Ah ! reprit-il, Cartwright m’a ravitaillé… Tiens, un papier !… Vous êtes donc allé à Coombe Tracey ?

— Oui.

— Voir Mme Laura Lyons ?

— Parfaitement.

— Bonne idée ! Nos enquêtes suivaient une route parallèle, et, à l’heure où nous combinerons nos renseignements respectifs, nous ne serons pas loin d’avoir fait la lumière.

— Si vous saviez, mon cher Holmes, combien je suis heureux de vous retrouver ici !… Ce mystère, cette responsabilité pesaient trop lourdement sur