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pas pour mener à bien mon entreprise, si je ne parvenais à jeter un supplément de lumière sur ceux encore obscurs.

La veille, le docteur Mortimer et sir Henry avaient joué aux cartes jusqu’à une heure avancée de la nuit, et je n’avais pas eu l’occasion d’entretenir le baronnet de ce que j’avais appris sur Mme Laura Lyons.

Pendant le déjeuner, je lui fis part de ma découverte, et je lui demandai s’il lui plairait de m’accompagner à Coombe Tracey.

Tout d’abord, il se montra enchanté de cette petite excursion ; puis, après mûre réflexion, il nous parut préférable à tous deux que je la fisse seul. Plus la visite serait cérémonieuse, plus il nous serait difficile d’obtenir des renseignements.

Je quittai sir Henry — non sans quelques remords — et je courus vers cette nouvelle piste.

En arrivant à Coombe Tracey, j’ordonnai à Perkins de dételer les chevaux, et je m’enquis de la dame que je venais interroger.

Je la trouvai sans peine : elle habitait au centre de la petite localité.

La bonne m’introduisit dans le salon, sans m’annoncer.

Une femme, assise devant une machine à écrire, se leva et s’avança vers moi avec un sourire de bienvenue.

Quand elle se trouva en face d’un étranger, ce sourire s’évanouit ; elle se rassit et s’informa de l’objet de ma visite. À première vue, Mme Laura