Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.
61
UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

De loin, il entendit le bourdonnement qui annonçait le départ.

Le bruit se rapprochait, le tonnerre des pas de ceux qui couraient et les cris des hommes dans les bateaux mouraient au-dessous de lui.

Une multitude de coureurs, à moitié déshabillés, la respiration haletante, passèrent près de lui, et, regardant par-dessus leurs épaules, il vit Hastie menant vigoureusement un trente-six, tandis que son adversaire, avec un quarante, était d’une bonne longueur de bateau derrière lui. Smith lança un hourrah à son ami, et tirant sa montre, il se mettait en route pour regagner sa chambre lorsqu’il sentit qu’on lui touchait l’épaule, et vit auprès de lui le jeune Monkhouse Lee.

— Je vous ai aperçu, dit-il d’un ton timide et presque suppliant. J’aurais besoin de vous parler, si vous pouviez m’accorder une demi-heure. Cette villa est à moi. Je l’ai louée de moitié avec Harrington, de King’s Collège. Venez, et nous prendrons une tasse de thé…

— Il me faut m’en aller, dit Smith. Je dois travailler dur en ce moment. Mais j’entrerai avec plaisir passer quelques minutes avec vous. Je ne serais pas sorti si Hastie n’était un de mes bons amis.

— Il est aussi le mien. N’a-t-il pas un beau style ? Mullins n’était pas à son affaire. Mais entrez dans la villa. C’est une espèce de retraite ;