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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

Au-dessus s’alignaient des statues, à têtes de taureaux, de cigognes, de chats, de hiboux, des monarques aux yeux en amandes, avec des couronnes de vipères, d’étranges divinités en forme de scarabées découpés dans le « lapis lazuli » d’Egypte.

Au-dessus d’eux, Horus, Isis et Osiris regardaient de chaque niche, de chaque étagère, et en travers du plafond un vrai fils du vieux Nil, un grand crocodile à la mâchoire pendante, était suspendu par un double nœud.

Au centre de cette singulière salle d’études, il vit une grande table carrée, encombrée de journaux, de bouteilles et des feuilles désséchées d’une plante qui ressemblait à un gracieux palmier.

Ces divers objets avaient été empilés, pêle-mêle pour faire place à un sarcophage de momie qui avait été transporté là du mur voisin comme le montrait l’emplacement demeuré vide et que Bellingham avait déposé sur le devant de la table.

La momie, elle-même, une chose horrible, foncée comme une tête carbonisée sur un buisson noueux, gisait à moitié sortie du cercueil, son bras osseux et ses doigts, tordus comme des griffes, reposant sur la table.

Appuyé contre le sarcophage, s’étalait un vieux rouleau de papyrus jauni, et en face, sur un fauteuil de bois, le maître de la maison, la tête rejetée en arrière, était assis les yeux grands