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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

Il est vrai que ce n’était pas de votre temps, mais je serais surpris qu’il fut oublié.

Vous autres, jeunes gens, vous êtes tellement préoccupés d’être de votre temps, que vous négligez beaucoup de choses qui étaient intéressantes hier.

Walter était un des hommes les plus forts de l’Europe pour les maladies nerveuses. Vous devez avoir lu son petit livre sur la sclérose des colonnes postérieures. C’est aussi intéressant qu’un roman, et cela fit époque dans son genre.

Il travaillait comme un cheval, ce Walter : grande clientèle de consultations, heures passées chaque jour dans les cliniques, recherches originales constantes.

Et là, il s’amusait, de mortuis naturellement, mais c’est encore un secret parmi tous ceux qui l’ont connu.

S’il est mort à quarante-cinq ans, il a entassé quatre-vingt ans dans ces années.

Ce qui est étonnant, c’est qu’il ait pu durer si longtemps du pas dont il allait.

Quand vint la fin, il l’accueillit avec vaillance.

J’étais son aide de clinique à cette époque.

Walter faisait un cours sur l’ataxie locomotrice dans une salle pleine de jeunes gens.

Il expliquait que l’un des signes précurseurs de la maladie était que le malade ne pouvait joindre les talons, les yeux fermés, sans tituber.

Tout en parlant, il joignait l’action à la parole.