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LES MÉDECINS DE HOYLAND

privilèges lorsqu’elles usurpent la place de l’autre sexe… Elles ne peuvent tout demander.

— Pourquoi une femme ne gagnerait-elle pas son pain par son intelligence ?

Le Dr. Ripley se sentit irrité par la tranquillité avec laquelle la dame lui posait des questions.

— Je préférerais, mademoiselle Smith, ne pas être entraîné à une discussion.

— Docteur Smith, interrompit-elle.

— Bien, docteur Smith. Mais si vous insistez pour une réponse, je vous dirai que je ne pense pas que la médecine soit une profession convenable pour une femme, et j’éprouve un éloignement personnel pour les dames masculines…

C’était là un propos par trop grossier, et il en eût honte sitôt qu’il l’eut prononcé. La dame, cependant, se contenta de lever les sourcils et de sourire.

— Il me semble que vous faites une pétition de principes, dit-elle. Certes, si cela rendait la femme masculine, elle y perdrait beaucoup.

C’était une jolie riposte.

Le Dr. Ripley en beau joueur, le reconnut en s’inclinant.

— Il faut que je me retire, dit-il.

— Je regrette que nous ne puissions arriver à une conclusion plus amicale, dit-elle, puisque nous devons être voisins.