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LES MÉDECINS DE HOYLAND

sances aussi fraîches et aussi brillantes qu’au moment où il sortait de la salle d’examen.

Il se vantait de pouvoir à tout instant aller droit aux sept ramifications de quelque artère obscure, ou de donner le pourcentage exact de quelque composé physiologique.

Après une longue journée de travail, il s’essayait la moitié de la nuit à exécuter des réductions ou des extractions sur des yeux de mouton que lui envoyait le boucher du village, à l’horreur de sa femme de ménage, qui était obligée d’enlever les débris le lendemain matin.

Son amour pour son travail était le seul fanatisme qui trouvait place dans sa nature sèche et précise.


II


Il avait d’autant plus de mérite à tenir ses connaissances à jour qu’aucune concurrence ne l’obligeait à faire cet effort.

Dans les sept années pendant lesquelles il avait exercé à Hoyland, trois rivaux s’étaient essayés contre lui, deux dans le village même et un au hameau voisin de Bas-Hoyland.

De ceux-là, l’un était tombé malade et s’était