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LE FIASCO DE LOS AMIGOS

Pendant plusieurs années, Warner avait été recherché au nom de la loi, et personne, en dehors d’elle, ne se souciait de lui.

Forcené, assassin, pilleur de trains, voleur de grand chemin, c’était un homme qui avait excédé les limites de la pitié humaine.

Il avait mérité une douzaine de fois la mort, et les habitants de Los Amigos l’admiraient malgré eux, d’être un individu aussi remarquable.

Il semblait se reconnaître indigne de cette admiration ; car il fit deux tentatives violentes d’évasion.

C’était un homme fort, musclé, avec une tête de lion, des boucles noires entremêlées, une longue barbe qui couvrait sa large poitrine.

Pendant son procès, il n’y avait pas de tête aussi belle dans la foule du prétoire.

Ce n’est pas une chose nouvelle de trouver sur le banc des accusés les plus beaux visages. Mais sa belle apparence ne pouvait contrebalancer ses mauvaises actions.

Son avocat fit tout ce qu’il put, mais les cartes lui étaient contraires, et Duncan Warner fut condamné à subir la merci et la miséricorde des grosses dynamos de Los Amigos.

J’étais à la réunion du comité lorsque le sujet fut discuté.

Le conseil de la ville avait choisi quatre experts pour s’occuper des préparatifs.