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UN DOCUMENT MÉDICAL

— Foi et espérance ! murmura le médecin de quartier.

— Je n’ai pas de foi, très peu d’espérance, et toute la charité que je puis avoir, observa le chirurgien. Lorsque la théologie se placera en face des faits de la vie, je l’étudierai avec passion.

— Vous parliez de cas étranges, dit l’auditeur, qui secouait son stylographe pour faire descendre l’encre.

— Eh bien, prenez une maladie commune qui tue plusieurs milliers de personnes chaque année, comme la P. G., par exemple.

— Qu’est-ce que c’est que la P. G. ? interrogea l’interlocuteur.

— La pratique générale ? dit le chirurgien en riant lui-même de sa plaisanterie.

— Le public anglais doit savoir ce que c’est que la P. G. dit gravement l’aliéniste. Elle progresse par sauts et par bonds, et elle a la particularité d’être absolument incurable. Elle s’appelle la « paralysie générale »…

« Et je vous assure que c’est un parfait fléau. Voici un cas typique que j’ai observé, il y a eu lundi huit jours.

« Un jeune fermier, un magnifique garçon, surprenait ses amis en voyant tout couleur de rose, au moment où la campagne montrait son mécontentement. Il allait renoncer à la culture du blé, abandonner les terres arables, puisque terres et