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UN DOCUMENT MÉDICAL


I


Les médecins, en tant que classe, sont beaucoup trop occupés pour noter les situations singulières ou les événements dramatiques.

C’est ce qui fait que, dans notre littérature, le meilleur chroniqueur de leurs aventures fut un avocat.[1]

Une existence passée à veiller au lit du mourant ou au berceau du nouveau-né, ce qui est beaucoup plus émouvant, enlève à l’homme quelque chose du sens de la proportion, comme l’usage continuel des liqueurs fortes altère le palais.

Les nerfs trop excités cessent de répondre à l’appel.

Questionnez un chirurgien sur les meilleurs cas qu’il a eus sous son bistouri, il répondra qu’il n’a


  1. Samuel Warren, auteur des Passages from the diary of a late physician, adaptés par Philarite Charles.