Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/148

Cette page a été validée par deux contributeurs.
148
UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

— Puis-je vous dire un mot ?

— Certainement, Lady Charles.

— J’espère que je ne suis pas indiscrète. Je ne voudrais pour rien au monde dépasser les limites…

— Ma chère Lady Charles ! interrompit le premier ministre avec une inclination et un geste de jeune homme.

— Je vous prie de ne pas me répondre si je vais trop loin. Mais je sais que Lord Arthur Sibthorpe a demandé Tanger. Est-ce prendre trop de liberté de vous demander quelles sont ses chances ?

— Le poste est donné.

— Oh !

Sur le premier plan et derrière, il y avait des figures désappointées.

— Et Lord Arthur l’a.

Le premier ministre riait en lui-même de son espièglerie.

— Nous venons de le décider, continua-t-il. Lord Arthur doit partir dans une semaine. Je suis enchanté de voir, Lady Charles, que cette nomination a votre approbation. Tanger est un endroit extrêmement intéressant. Catherine de Bragance et le colonel Kirke doivent vous venir en mémoire. Burton a écrit des choses parfaites sur l’Afrique du Nord… Je dîne à Windsor, ainsi je suis certain que vous m’excuserez de vous quitter.