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UNE QUESTION DE DIPLOMATIE

Pendant un moment, tandis qu’il remuait, l’énergie sembla revenir à son corps et à son esprit.

La flotte anglaise quitterait Matapan. On exercerait une pression pour encourager les Turcs. On donnerait une leçon aux Grecs.

Oh ! En un instant la Méditerranée s’évanouit, et il ne resta que son orteil enflé, chauffé au rouge, importun et inoubliable.

Le ministre approcha en boitant de la fenêtre, et posa sa main gauche sur le loquet, tandis qu’il s’appuyait de la droite sur son bâton.

Dehors, le jardin du square s’étalait, brillant et frais.

Quelques passants circulaient, bien mis, et une voiture correcte sortait de la porte du ministère.

Le regard rapide du ministre de Affaires-Etrangères aperçut l’écusson du panneau.

Ses lèvres se serrèrent un instant, et ses sourcils en broussailles se froncèrent d’une façon menaçante.

Il regagna son siège et frappa le gong qui se trouvait sur la table.

— Madame ?… dit-il au domestique qui se présenta.

Il voyait clairement qu’il lui était impossible de se rendre à la Chambre.

Les élancements dans sa jambe l’avertissaient que le docteur n’avait pas exagéré le mal. Mais il avait une petite préoccupation mentale qui avait