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LA FEMME DU PHYSIOLOGISTE

— Ah ! c’est la plus charmante des jeunes filles, s’écria O’Brien dans un petit accès soudain d’enthousiasme celtique. Elle est l’âme de la vérité et l’honneur.

— L’appendice vermiforme,… commença le professeur.

— C’est un ange descendu du ciel, interrompit l’autre. Je crains cependant que ma façon de défendre la liberté scientifique contre la pensée religieuse ne se mette sur mon chemin avec elle.

— Vous ne pouvez pas céder sur ce point, vous devez rester fidèle à vos convictions. Il ne peut y avoir de compromis là-dessus :

— Ma raison est fidèle à l’agnosticisme, et cependant j’ai conscience d’un vide, d’un vacuum. J’ai eu, moi, les regrets de la vieille église, entre l’odeur de l’encens et les grondements de l’orgue, comme je ne les ai jamais éprouvés ni au laboratoire ni à la bibliothèque.

— Sensuels, purement sensuels, dit le professeur, en se frottant le menton. Vagues tendances héréditaires qui reprennent vie par la stimulation des nerfs olfactifs et auditifs.

— C’est peut-être cela, peut-être, répondit pensivement le plus jeune des deux hommes. Mais ce n’est pas de cela que je désirais vous parler. Avant que je n’entre dans votre famille, votre sœur et vous avez le droit de savoir tout ce que je puis vous dire sur ma carrière. Mes visées d’a-