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PRÉFACE

trouver sa voie vers l’œuvre pour laquelle il était fait, mais les aventures et les études de sa jeunesse constituèrent un bagage d’expérience qui, étayé de l’acuité de sa vision, de sa mémoire et de son don merveilleux d’amalgamer les faits, l’aidèrent à prendre fermement pied avec une rapidité presque dangereuse.

Un grand nombre des lecteurs, que captiva le premier de ses romans historiques, s’insurgent contre la réputation acquise par le docteur Conan Doyle comme spécialiste d’histoires de détectives.

Ils lui refusent de s’abaisser, même momentanément, à un plan qu’ils jugent inférieur.

Il y a peut-être un peu d’injustice dans cette manière de voir : car, de la fidélité même à l’œuvre d’un écrivain, fidélité qui est d’une conception étroite toutefois, peut découler un injuste dénigrement d’une partie de son œuvre.

C’en est un effet que ce curieux état d’esprit de ceux qui ont enchâssé Sir Nigel dans leur cœur et qui vagabondent à travers les siècles, évoqués à leur bénéfice dans La Compagnie Blanche et Les Réfugiés.

Ils ne veulent pas rendre justice à Sherlock Holmes.

L’homme dont le travail créateur est le meilleur dans une catégorie quelconque de la fiction a produit une grande chose : tel est le cas du docteur Conan Doyle avec son détective.