avaient beaucoup de ramifications en Amérique ; et la victime, ayant transgressé le code de leurs lois secrètes, avait peut-être été traquée par eux jusqu’à Londres. Après quelques légères digressions sur la Sainte-Vehme, l’agua tofana, les Carbonari, la Marquise de Brinvilliers, le Darwinisme, les préceptes de Malthus, les crimes des voleurs de grands chemins de Ratcliff, l’article concluait en adressant un appel au Gouvernement et en l’adjurant d’exercer une surveillance plus efficace sur les étrangers domiciliés en Angleterre.
Le Standard commentait le fait en faisant remarquer que c’est toujours lorsque les libéraux sont au pouvoir qu’on voit se commettre de pareils attentats, au mépris de toutes les lois existantes. Voilà où peuvent mener le trouble et la confusion qu’on sème dans l’esprit des masses et qui engendrent l’amoindrissement de tout principe d’autorité. La victime était un Américain, arrivé depuis quelques semaines dans la métropole. Il avait élu domicile dans la pension de Mme Charpentier à Torquay Terrace, dans le quartier de Camberwell, et était accompagné, dans son voyage, par son secrétaire particulier, M. Joseph Stangerson. Tous les deux avaient fait leurs adieux à leur propriétaire le mardi 4 du mois courant et s’étaient dirigés vers la station d’Euston en déclarant qu’ils avaient l’intention de prendre l’express pour Liverpool. Plus tard, on les