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leurs, mais l’un d’eux, le plus âgé, se baissa rapidement, saisit le tisonnier et lui en porta un coup terrible. Il tomba sans un cri et ne bougea plus ! Je m’évanouis de nouveau, mais pour peu de temps. Quand je rouvris les yeux, je constatai que les malfaiteurs s’étaient emparés de toute l’argenterie placée sur le buffet et d’une bouteille de vin qui y était renfermée. Chacun d’eux avait un verre à la main ; je vous ai déjà dit, je crois, que l’un d’eux était assez âgé et portait toute sa barbe, et que les deux autres étaient des jeunes gens imberbes ; on eût pu les prendre facilement pour le père et les deux fils. Ils échangèrent à voix basse quelques paroles, puis s’approchèrent pour s’assurer que j’étais encore solidement attachée. Enfin, ils se retirèrent en fermant la fenêtre derrière eux. Il me fallut plus d’un quart d’heure pour me débarrasser du bâillon, et mes cris firent descendre ma femme de chambre. Les autres domestiques ne tardèrent pas à être réveillés et je fis prévenir aussitôt la police locale, qui se mit de suite en communication avec celle de Londres. Voilà tout ce que je puis vous dire, messieurs, et j’espère que je ne serai