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Je soulevai un de ces rideaux et je me trouvai face à face avec un homme d’un certain âge, aux épaules larges, qui venait de pénétrer dans la pièce. Cette porte-fenêtre donnait sur la pelouse. Je tenais à la main un bougeoir allumé, et je pus apercevoir deux autres individus qui suivaient le premier de très près. Je me rejetai en arrière, mais ils bondirent sur moi et me saisirent les mains et me sautèrent à la gorge. J’ouvris la bouche pour crier, mais ils me portèrent un violent coup de poing qui me fit tomber sans connaissance. Je suis restée dans cet état pendant quelque temps ; quand je repris mes sens, je me rendis compte qu’ils avaient arraché le cordon de la sonnette dont ils s’étaient servis pour me ligotter solidement au fauteuil de la salle à manger. J’étais si étroitement attachée que tout mouvement m’était impossible et, de plus, un bâillon m’empêchait de pousser le moindre cri. C’est à ce moment que mon malheureux mari est entré dans la pièce. Il avait évidemment entendu des bruits alarmants et était arrivé, vêtu seulement de sa chemise et de son pantalon, ayant à la main un solide gourdin. Il se jeta sur les cambrio-