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frayeur. Ses dents claquaient et il tremblait de tous ses membres. Il était convenablement vêtu d’un veston à plis, d’une culotte courte et portait une casquette de drap. Il jetait autour de lui des regards effrayés. Enfin, il posa la bougie sur la table et s’en alla dans un des coins de la pièce, qui le cacha à notre vue. Il revint portant un des livres de bord qu’il avait pris sur l’une des étagères. Penché sur la table nous le vîmes tourner rapidement les feuillets jusqu’au moment où il arriva à l’endroit qu’il cherchait. Alors, avec un geste de colère, il ferma le livre, le replaça dans le coin et souffla la lumière. Il s’était à peine retourné pour sortir de la cabine, que Holmes le saisit au collet. Il poussa un cri de terreur en se sentant pris. La bougie fut rallumée et notre prisonnier se mit à trembler sous l’étreinte du détective. Il se laissa tomber sur le caisson et nous regarda successivement avec désespoir.

— Allons, mon beau garçon, dit Stanley Hopkins, qui êtes-vous et que faites-vous ici ?

L’homme essaya de recouvrer son sang-froid.

— Vous êtes, je pense, des détectives, et vous