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l’attention sur mon identité, eût pu avoir les résultats les plus funestes et les plus irréparables. Quant à Mycroft, j’étais bien dans l’obligation de me confier à lui afin qu’il pût m’envoyer l’argent dont j’avais besoin. Les événements qui s’étaient passés à Londres n’avaient pas donné les résultats que j’étais en droit d’espérer. Le procès de la bande de Moriarty avait laissé en liberté deux de ses membres les plus dangereux, mes ennemis les plus acharnés. Je voyageai donc pendant deux ans dans le Thibet, et eus le plaisir de visiter Lhassa et de passer quelques jours chez le Grand Lama.

Vous avez peut-être lu le récit des explorations remarquables d’un Norvégien du nom de Ligerson ; certainement, il ne vous est jamais venu à la pensée que vous lisiez les nouvelles de votre ami ! Je traversai ensuite la Perse, m’arrêtai à La Mecque, je fis au khalife de Khartoum une courte et intéressante visite, dont je communiquai le résultat au Foreign Office. Je revins par la France où je passai quelques mois à faire des recherches sur les dérivés du coaltar, et je dirigeai un laboratoire à Montpellier